Loulou la navigatrice – Attache ta tuque Atlantique, je…
Notre dernière chronique…
Loulou voulait ouvrir une boutique de linge a Annapolis après un séjour de rêve à la centrale nucléaire du Delaware.
Poursuivons avec les aventures de Loulou
Finalement Loulou décida qu’il était grand temps de quitter pour les British Virgin Islands (BVI). Après son séjour merveilleux à la centrale nucléaire, a sa grande déception, elle ne brilla dans le noir quelques jours seulement. À la centrale, ils lui avaient promis au moins 3 semaines. Alors, elle s’était imaginée traverser l’Atlantique de nouveau mais cette fois elle illuminerait le ciel de sa présence.
Une fois rendue à Hampton en Virginie dans l’attente d’une météo favorable pour débuter la traversée, elle rencontra 2 cousins français. Ils n’étaient pas très vieux mais avaient eu la chance de connaitre Jacques Cartier. Ce merveilleux couple avait parcouru tous les océans de la planète avec la légion étrangère. Non pas qu’ils étaient, comme la grande majorité des légionnaires des brigands en fuite, mais plutôt un grand médecin et une brillante avocate. JP, le toubib, avait un regard blasé lorsqu’il rencontrait des dames. Il expliquait pas cela sur sa consommation de femmes. Ne pensez surtout pas que JP était un coureur de jupon, mais disons dans sa branche de médecine, le jupon venait à lui.
Nicole, lorsqu’elle rencontrât son mari le toubib, hésita un tantinet avant de poursuivre la relation. JP rencontrait quand même plusieurs femmes par jour. Mais Nicole étant une super avocate, décela qu’il devrait sûrement être un partenaire incroyable. Il recevait tellement de confidences de ses rencontres qu’il devait connaitre la femme mieux quiconque. Elle aussi était coriace, mais avait un sourire espiègle et un sens de l’humour particulièrement affuté et avait un penchant pour les desserts fabuleux qu’elle faisait elle même.
Loulou les respectaient énormément mais trouvait qu’ils ne brillaient pas dans le noir. Elle pensa que cela les rendaient moins heureux, mais cela n’était pas le cas. Ces amis français étaient courageux. L’homme de ce couple avec un accent vraiment étrange, Jean-Pierre, maniait le couteau comme un dieu et était aussi capable de boire de la bière et de la piquette. Cela demande beaucoup d’habiletés et de grandes études.
Un matin, Loulou se leva en feu et décida qu’ils devaient tous quitter pour les British Virgin Island. Elle était lasse d’attendre et ce n’était pas des prévisions météos pessimistes qui allait la ralentir. Elle se précipita vers le voilier du couple avec l’accent tellement étrange et leur mentionna qu’il était grand temps de quitter. Les coriaces français n’écoutant que Loulou partirent eux aussi.
En quittant Hampton, Loulou, toujours juchée dans le haut du mat, remarqua un homme grimpé dans un pylône d’électricité avec au moins 10 caisses de bière. Elle trouva charmant qu’une autre personne semble aimer monter dans les poteaux et lui demanda de se joindre à eux. Une fois à bord du Free at Last, nous apprîmes qu’il venait d’une région éloignée et qu’il faisait toujours nuit, comme dans le trou cul d’un ours. Il vivait tellement loin dans le nord du Québec que même les étoiles ne brillaient pas dans son coin. Alors, pour noyer sa peine et encourager un pauvre commerçant local nommé Molson, il buvait quelques centaines de bière par jour. Aussi, il avait un prénom étrange… Stephan pas de e …
Loulou regrimpa sur son poteau et encore ici, elle donnait ses ordres. Larguez les amarres, hissez les voiles, nous devons nous rendre à un point précis avant que le vent tourne au nord. Comme nous le savons tous, le
vent nord dans le golf stream n’est pas une bonne idée. Cela veut souvent dire de gros maux de ventre, une relation exclusive avec la toilette.
Une fois sur l’océan, Loulou pensa qu’il serait bon de manger du bon poisson. Alors, elle demanda au gars du poteau de préparer la canne a pêche, qu’elle allait vider l’océan .. Ok, elle pensait gros, après avoir pêché un poisson, l’océan devait être vidé, puisqu’elle n’attrapa plus rien.
Une journée nous entendîmes sur la radio VHF qu’il y avait de forts vents à quelques miles nautiques en avant de nous. Nous préparâmes donc le voilier en réduisant les voiles . La nouvelle était vraie. Nous avons frappé des vents entre 30 et 40 nœuds , des vagues de 200 mètres de haut (les septiques seront confondus…dus …dus…dus) mais Loulou restait toujours dans le haut du mat pour bien caller les shots !!!! En fait, je me demande maintenant comment elle faisait pour gérer ses, disons, besoins intimes du haut de son poteau.
Nous les hommes à bord, nous sommes restés une journée entière dans le voilier puisque les vagues cassaient sur le bateau et par le fait même, dans le cockpit.
Le lendemain, nous avions tellement de sel sur le voilier, que nous avons rempli notre contenant de “Fleur de sel” de celui-ci. Nous l’avons vendu une fois rendu à Tortola.
La traversée entre Norfolk et les BVI (British Virgin Island) se passa passablement bien. Dans les 10 jours que la traversée dura, nous avons eu 3 jours de brassage. Maurice notre pilote automatique a barré la très grande partie de la traversée. Une fois arrivé au Bitter End Yacht Club dans Virgin Gorda, nos amis de la Gaule étaient arrivés depuis la veille. Nous ouvrîmes donc une bouteille de champagne de la Beauce, nommée champagne du ti-coune en l’honneur de Maxime Bernier, un député qui aime plus les femmes que son boulot. Nos amis gaulois furent émerveillés par l’arôme de celui-ci qui leurs rappelèrent les WC de leur pays.